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Carna, c'est fini...
--> ... et dire que c'était :

Samedi 

Ils arrivent, et on ouvre les bouteilles de Clairette en regardant les spaghetti qui prennent leur bain dans la casserole.
Déjà un ptit air de fête.
Puis cinq filles dans une salle de bain, des oreilles de lapin sur la tête. C’est que ça prend du temps de se maquiller, de se coiffer, hein (on est des filles quand même et squatter la salle de bain ça nous connaît ! hihi)

Après 57 essais de crêpage de cheveux et d’étalage de rose-mauve-rouge-bleu sur les yeux, on est enfin prêtes. Dans le noir du soir on s’boit encore quelques bouteilles, histoire de bien commencer la soirée. 

Et puis il y a…
-  ces gens que l’on croise
-  ces verres qu’on s’fait payer
-  les danses jusqu’au bout de la nuit (et le mal de pieds qui s’ensuit)
-  les dix-mille aller-retour aux toilettes et les amitiés qu’on y lie (si si, je vous assure, on rencontre des gens très intéressants aux toilettes)(euh, et des gens bourrés aussi)(et SURTOUT des gens bourrés)
-   ce pote plus revu depuis longtemps qui apostrophe tout ce qui a des oreilles de lapin parce qu’il croit que c’est mes amis (ouaip, on a fait une sortie de clapier…)
-  et la nuit qui se finit dans les bistrots, à danser et boire des verres encore
-  puis la Sœur qui s’est sûrement levée pour faire sa prière matinale, et Kuzynka Przyszywana : "Si elle savait qu’on rentre que maintenant et qu’on a passé la nuit à boire et à danser… ". Moi : "Avec nos oreilles de lapin tu crois qu’elle se doute pas de quelque chose ?" (oui parce que les gens se promènent pas forcément à 7h15 du mat’ avec des oreilles de lapin sur la tête)(quoique on sait jamais, hein)(bah oui, et nous en sommes la preuve vivante !) 

Alors on marche un peu tordu. On rentre quand le jour se lève… 

Dimanche 

Euh, c’est dur de se lever. Et le temps que j’essaie de ressembler à autre chose qu’à une ébouriffée aux yeux collés, et il y a mille gens dans la maison. Bah oui, hein, c’est comme ça chaque année aussi.
Et puis finalement passer l’aprem à boire des verres quand même… pour se mettre dans l’ambiance avant de finir la soirée sur le canapé. Allez, on décide d’être sage pour ce soir (pour mieux se rattraper plus tard…)(huhuhu)

Lundi 

Deux heures et demies à se tresser les cheveux, à en avoir mal dans les bras. Et on se peinture la tête en noir. Tiens, on voit plus que nos sourires d’une éclatante blancheur et nos yeux qui pétillent.

C’est reparti pour une soirée de folies ! Il y a de nouveau…
-  tous ces gens qu’on revoit
-  tous ces verres qu’on reboit
-  et les toilettes où on re-pipi
(enfin bref, et c’est toujours la même histoire)(tu finiras par crever dans tous ces troquets*)

Et on refinit la soirée dans les bistrots, on rentre au petit matin, pour ne pas changer les bonnes habitudes. Juste qu’on reste enfermés devant la maison pour cause de pas de clé. Euh… et on réveille toute la maison, et même ceux qui devaient se lever une heure plus tard pour aller bosser (ah… euh… bah nous on bosse pas demain, hein, on dort !).

Et il y a tout ce noir dans le lavabo, et tout ce noir qui reste encore sur la figure. Et les oreilles qui sifflent. J’entends encore mille musiques dans ma tête…

Mardi 

On essaie tant bien que mal de se lever pour le dîner. Mais on se recouche dans l’aprem pour pas être trop crevées pour la soirée qui nous attend.
Remonter la rue dans ma djellaba, les yeux maquillés, la tête voilée.
Et puis…
-  la bataille de confetti avec un pingouin
-  les flocons de neige dans la rue
-  les ptites collègues de Kuzynka Przyszywana avec qui on passe une partie de la soirée
-  se faire payer des verres par les papas et leurs potes
-  et les asperger de confetti (pour les remercier des verres payés)
-  et se ramasser des confetti (en remerciement des confetti précédemment envoyés)
-  et manger des confetti (parce que j’avais malencontreusement la bouche ouverte au moment où je-ne-sais-qui-que-je-n’avais-bien-sûr-pas-provoqué a décidé de se venger)
-  longer la rue dans tous les sens (en long, en large, en travers et en zigzag)
-  et la pizza au milieu de la nuit

Et on se décide à rentrer, parce que bien sûr on est des filles très sages (et que Kuzynka Przyszywana travaille le lendemain)(mais ça c'est une autre histoire, hein). Mais on passe encore une heure à défaire les tresses de la veille, assises par terre dans la salle de bain. Et nos discussions de 3h du mat’ : "Mais je pue des pieds !" "Ah…" "Bah ouais, j’me sentais un peu obligée de te faire partager mes émotions…" Enfin bref, on a des belles crinières de lionnes-en-folie-dans-la-savane (même si les lionnes n’ont pas de crinières)(mais on s'en fouuuuuuuuuut !) qui déchirent tout. 

Et aujourd’hui…

…ramasser la tonne de confetti qui traînent partout dans la maison, enlever toutes les traces de noir qui restaient encore sur le lavabo.

Et se secouer un peu le cerveau.

 

Carnaval c’est fini. Mais pourquoi ça ne dure que cinq jours ?

* Les Hurlements d'Léo

 

Ecrit par Am-Stram-Gram, le Mercredi 1 Mars 2006, 19:52 dans la rubrique Des mots.