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Déboires et désespoirs
--> ou comment passer son temps à attendre

Parce qu'il faudrait peut-être que je reprenne tout depuis le début.

Il y a eu ce vendredi soir. Ils étaient tous plus jeune. Je ne connaissais presque personne. Mais qu'importe.
J'ai beaucoup discuté avec Ol, bu verre sur verre du Fendant de cuisine, et puis on s'est raconté nos pires cuites avec Petit-Frère.
C'était juste drôle.
Pas d'excès, juste retrouver des gens, discuter, boire et rire.

Et j'ai fini par me coucher dans la chambre d'Ol, à 10°C, dans mon super sac de couchage qui résiste à -30°C (bah ouais, sans ce sac j'aurais même pas tenté le coup, hein)(mais bon, je suis une aventurière, moi).
Et puis j'ai même réussi à m'endormir, après m'être fait sauter trois fois dessus par mademoiselle-qui-fêtait-son-anniversaire. Hum, nuit mouvementée...

Samedi, ce fut par contre plus dur...
Se lever à 7h30 pour chanter toute la journée. Déjà je débarque en retard à la répet. Pour cause de mettage de lentilles. Ouaip, j'ai fait tout le trajet en train à moitié aveugle, les yeux collés (et complètement endormie aussi).
Alors bon, finalement je me réveille petit à petit. Et je tiens comme je peux tout le long de la journée.
Hum, j'assume.

Et puis je rentre chez moi. Il neige, la nuit tombe, et bien sûr il n'y a plus de bus. Alors bah, je décide de faire du stop.
Et puis sur la route, croiser une miss que je connais à peine, mais discuter comme si on se connaissait depuis toujours. Etre dans la même m... ça facilite le contact, hein (un peu comme avec les gens qu'on croise aux toilettes à carnaval)(et je suis la reine des comparaisons foireuses).
Hum, j'arrive chez moi les pieds trempés.
J'essore mes chaussettes.
Juste le temps d'enfiler mon costume de ski et mes boots et je suis sur le télésiège. C'est assez magique, la nuit, les flocons qui tombent doucement dans la lumière des projecteurs. J'ai l'impression de voler dans du coton. Et je voudrais que ça dure lontemps... lontemps... Mais j'ai froid (bah oui, c'est encore l'hiver, il neige, alors va pas croire qu'il fait 30°C non plus, hein). Alors descendre du télésiège (j'allais pas faire trois fois le tour non plus).
Et retrouver ma famille au chalet et manger une bonne raclette.

Et puis dimanche - le dernier dimanche avant de reprendre les cours -
Je profite de la neige fraîche, de cette poudreuse toute légère, et je m'éclate comme une folle sur les pistes.
Avant de monter dans un train pour rentrer chez moi...
Trop heureuse de retrouver mon ptit chez-moi. Un mois c'est long quand même, ça m'avait manqué !
Je trie le courrier, les journaux, les 613 lettres pour mes coloc' et moi, les publicités (qui d'ailleurs passent directement dans le sac à vieux papier)(A BAS LA PUBLICITE !), je défais ma valise, je range mes mille bouquins très lourds, et je pleure devant le frigo désespérément vide (enfin, mis à part trois carottes pourries et des oeufs qui trainent là depuis un mois et demi)(autant dire que ça ne me tente pas vraiment).

Et puis...


Lundi, 8h

Je suis assise dans l'auditoire.
J'ai l'impression que rien n'a changé. Toujours les mêmes têtes, le cours qui continue exactement là où il s'était arrêté, comme s'il n'y avait jamais eu ce mois de vacances entre deux.

10h

Ah si. Quelque chose a changé quand même : le prof de physique s'est coupé les cheveux.

13h

Je me fais du riz à rien du tout puisque le frigo est toujours aussi vide.
Et je mange des biscuits au chocolat avec ma coloc'. Pour fêter Ste Mathilde. Bah oui, hein, faut bien trouver des prétextes !

14h15

J'attends devant la porte de l'auditoire. On est une dizaine à tout casser.

14h17

Le prof ne vient pas.

14h23

Le prof ne vient toujours pas.

14h27

On s'en va. Bah tant pis, hein.

16h et quelques

Je suis dans la Migros, à la recherche de plein de trucs bons pour remplir le frigo.

17h

J'admire mon frigo. C'est beau un frigo rempli quand même. Pour la peine je me mange un kiwi.


Mardi, 8h

Re-les-cours. Décidément rien n'a changé.

9h

Je découvre que je n'ai rien compris à l'horaire - où peut-être qu'il faudrait que j'apprenne à lire un horaire correctement.
Enfin bref, là c'est un nouveau prof qui débarque pour un nouveau cours qui me paraît plutôt intéressant (bon, on verra si je pense toujours pareil dans quelques semaines).

14h15

On attend devant la porte de la salle.

14h17

Les assistants ne viennent pas.

14h23

Les assistants ne viennent toujours pas.

14h24

On part à la recherche des assistants.
L'assistant : "Ah, on vous a pas avertis qu'il n'y avait pas les TP cet après-midi ?"
Nous : "Bah non, on serait pas là sinon."
L'assistant : "On devait afficher une feuille pour vous avertir qu'il n'y avait pas les TP. Bon alors on va aller l'afficher. Dis voir ***, t'as préparé la feuille ?"
L'autre assistant : "Oui, attends, faut juste que je l'imprime."
L'assistant : "Et euh... y'a des gens qui attendent en bas ?" (grattement de crâne)
Nous : "Bah ouais, on est tous devant la porte."
L'assistant : "Euh... ben j'vais aller leur expliquer."

Ah. Ben ça commence bien ce semestre !


Mercredi, 14h15

On est devant la porte (oui, encore).

14h17

Les assistants ne viennent pas (oui, encore).
On croise le Professeur ***.
Professeur *** : "Vous savez pas où je dois aller ? J'ai des 2e année, mais je sais pas oÙ c'est..." (toujours très au courant, ce prof...)
Nous : "C'est sûrement là-bas, y'a des 2e qui attendent."
Professeur *** : "Merci. Et vous attendez quoi, vous ?"
Nous : "La microbiol. On sait pas où c'est, et y'a personne."
Des étudiants ouvrent une porte : "Ah non, c'est pas lui."
Professeur *** : "Non, moi on me dit que je dois aller là-bas, alors je vais aller voir, hein. (à nous :) Pis vous, attendez... ça doit être là, oui, c'est là, c'est marqué sur la porte, mais apparemment y'a personne... Bon, bonne après-midi, hein."

14h23

Les assistants ne viennent toujours pas (oui, encore).

14h27

On part, hein, on n'a pas que ça à faire !


Jeudi, 9h

"Bon alors séance d'information obligatoire à 12h30."
Nous : "On a cours à cette heure-là."
Cinq minutes plus tard, après une longue réflexion : "Séance à 13h30 alors."
Moi : "Oh non, merde, je pourrai pas rentrer bouffer."
Alors je sms vite ma coloc' qui s'était gentiment proposée pour me faire le dîner.

12h

On est tous dans l'auditoire, on attend (oui, encore et encore).

12h05

Le prof ne vient pas (oui, encore et encore).

12h08

Le prof ne vient TOUJOURS pas (oui, ENCORE ET ENCORE).

12h15

On se casse. On veut pas passer nos vies à attendre, non plus !

13h30

On doit être une quinzaine à cette foutue séance d'information. Donc de loin pas tout le monde !
Le bruit court comme quoi le cours qu'on avait raté à 12h car le prof n'était pas là est donné de 13h15 à 14h finalement. MERDE ! On file donc dans l'auditoire, où bien sûr on retrouve ceux qui avaient su je-ne-sais-par-quel-hasard qu'il y avait cours...

13h57

Professeur *** : "Le Professeur ### attend déjà. Vous aurez pas de pause. Bien fait pour vous !"
Nous : "????????"
Stupéfaction totale !

14h

Séance d'info, enfin. Où tout le monde se crie dessus parce que tout le monde veut être le jeudi et pas le vendredi. De vrais gamins !

14h18

Tout est règlé, enfin.

14h33

Je me suis assise au bord du lac.
Parce que.
Ca a un petit air de printemps déjà, même s'il fait encore froid...
Et puis les vagues sont apaisantes. Et un cygne vient de prendre son envol.
Alors je suis au calme, enfin. Plus de gens qui maillent, de feuilles sur lesquelles tout le monde sur rue pour s'inscrire, plus de cours annulés, déplacés ou je-ne-sais-quoi-encore, plus rien de tout ce bordel qu'est ma vie ces jours.

Juste un moment pour souffler...

17h

J'ai fini la tablette de chocolat.

Ecrit par Am-Stram-Gram, le Vendredi 17 Mars 2006, 14:44 dans la rubrique Des mots.