D'ordinaire, la gueule de bois, c'est le lendemain, non ?
Ou alors j'ai toujours faux cru.
Hier soir je suis rentrée un peu de biais.
Me suis bue quelques verres d'eau d'affilée, en me disant que ça me ferait du bien. Me suis aussi pris le pied dans l'aspirateur qui traînait par là, sais pas pourquoi, mais j'me l'suis pris, et j'ai renversé mon verre d'eau.
Ai nettoyé la gouille en riant.
(pis j'crois j'ai plus mouillé le parterre qu'autre chose, j'avais un peu négligé d'essorer la patte...)
Non, j'arrivais plus vraiment vraiment à suivre la ligne blanche un pied devant l'autre. Oh, mais c'est des choses qui arrivent...
Ai passé quelques heures à raconter des conneries et des blagues débiles à mes parents, à rire comme une bécasse.
Mes neurones mettaient quelques secondes de trop à se connecter, et je répondais totalement à côté de la plaque aux questions que me posait ma môman.
Et puis un thé vert et j'suis presque remise d'aplomb.
En tout cas pour un ptit moment... parce que...
Au fond de mon lit, j'ai un peu l'estomac à l'envers, les intestins qui font les fous, le crâne qui aimerait bien juste s'endormir mais qui arrive pas.
Gueule de bois avant l'heure, je comprends pas...
Je me tourne, me retourne, me reretourne. Ma glauquitude se transforme enfin en sommeil.
Profond.
Je me réveille ce matin ce midi en pleine forme.
D'où l'avantage des gueules de bois qui pointent le bout de leur nez en avance. ; )
Et j'écoute la Deutsche Masse de Schubert. En direct. Imaginant la voix de Petit Frère au milieu du grand choeur. Presque un peu jalouse.
(pas beau la jalousie)
Quelques Etoiles filantes dans les oreilles, et puis j'vais passer l'après-midi au soleil.
Reste plus qu'à trouver la couverture de pic-nic au fond du garage.